Me voici revenu d’une courte semaine hors du plat pays et plus précisément, aux Etats-Unis. Vous conter mes aventures à New York ne vous intéressera certainement pas. Je préfère ainsi me pencher sur les informations américaines, diffusées avant tout par les grandes chaînes nationales que sont ABC, CBS, NBC et Fox. On m’avait déjà indiqué le niveau de ces journaux télévisés et le spectacle qui y était montré mais je n’avais encore pu découvrir à quel point cette situation se vérifiait dès qu’on appuyait sur le bouton « On » de la télécommande.
Tout d’abord, les informations sont primordiales aux chaînes télévisées. Ou du moins les journaux télévisés. Ou du moins les shows journalistiques. Enfin, bref, difficile de parler de journaux télévisés lorsqu’on allume le téléviseur le matin. Depuis 05h00, ils sont déjà en duo pour présenter les dernières nouvelles internationales (en trois minutes chrono toutes les demi-heures), les infos locales (chaque Etat a droit à son décrochage) et la messe du JT, la météo. C’est le grand dada des Américains. Ils veulent tout savoir des conditions climatiques au pas de leur porte, savoir si la neige va s’intensifier, comment va tourner le vent et surtout, quel école va fermer à cause des intempéries…
Mais à part la météo, difficile de réaliser quelles sont les véritables infos dans ces fameuses matinales. Certes, on a droit aux nouvelles internationales qui se résument à une couverture des guerres afghane, irakienne et israélo-palestinienne ainsi qu’à quelques news par-ci par-là dans le monde (dont la catastrophe ferroviaire de Hal, une brève de 15 secondes chrono). Et pour le journal local, à part quelques informations concernant des accidents dans la ville ou dans la région, il faut avant tout que le téléspectateur ait le sourire le matin. Pas question de l’ennuyer avec des nouvelles déprimantes ou macabres, il faut le réveiller dans la bonne humeur !
On n’hésite pas à offrir aux téléspectateurs ce qu’il veut entendre et non ce qui fait l’information. Voilà la grande différence entre la presse écrite et la télévision aux Etats-Unis (même si on ne m’enlèvera pas l’idée que le New York Times dominical à 5$ est trop cher et n’incite pas les gens à s’intéresser à la presse écrite). Pour assurer le show, il faut aussi un duo de journalistes (homme-femme toujours, sinon ça ne marche pas) qui sourit toutes les cinq secondes et qui sort un « That’s cute » ou un « That’s wonderful » pour ponctuer les sujets (cela fonctionne très bien en période de Saint-Valentin).
Bref, je ne me ferais pas aux informations américaines, pas plus qu’aux émissions qui pullulent sur ces chaînes (les originaux de « Ca va se savoir » sont aussi pitoyables que lors de la période AB-esque). Je me contenterais désormais des séries TV. Je suis au moins sûr qu’il s’agit de fiction.
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